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Que signifie vraiment la résilience en 2021

Que signifie vraiment la résilience en 2021 ? Nous explorons la notion de résilience dans le contexte de la pandémie actuelle de la Covid-19 ...

Avant de parler de résilience en 2021, nous devons d’abord la définir. Qu’est-ce que la résilience ? Qu’est-ce qu’elle n’est pas ? Nous pensons souvent que la résilience est la capacité d’avancer coûte que coûte, d’être stoïque et inébranlable. Or, ce n’est pas le cas.

La résilience est l’aptitude à surmonter rapidement les obstacles. Elle désigne également la capacité à rebondir, une expression intéressante. Rebondir vers
quoi ? Vers ce que nous étions avant la pandémie ? Voulons-nous vraiment revenir au monde professionnel d’avant ? La question reste posée.

Bien entendu, certaines choses du « monde d’avant » nous manquent à tous : les discussions durant la pause café, le temps passé en personne avec des collègues ou le brainstorming dans une vraie pièce, stylos et post-its en main. Pour autant, certaines choses étaient déjà dépassées en 2020. Elles le seront encore plus en 2021. La résilience, c’est la capacité à rebondir pour aller de l’avant, et pour ce faire, nous devons réfléchir à ce qui ne fonctionne plus pour nous.

 

Gérer les cultures de travail obstructives

La résilience doit s’intégrer à toute l’infrastructure de l’organisation, de haut en bas. La question est donc de savoir si c’est le cas actuellement. Certaines recherches
suggèrent que non, et laissent à penser que nous nous dirigeons plutôt vers une bombe à retardement. Le travail a envahi nos foyers, et tout le monde a donc
désormais plus de mal à se « déconnecter ». Selon l’étude JLL auprès de 90 entreprises et 200 salariés de bureaux entre mi-octobre et début novembre
2020, 52% des salariés sont effrayés pour leur avenir professionnel. Une autre étude menée par l’université de Stanford a montré, quant à elle, que les télétravailleurs américains passent plus d’un tiers de leur temps de trajet domicile-travail à travailler. Les organisations font-elles donc suffisamment d’efforts pour lutter contre les cultures qui nuisent à la résilience ?

La résilience consiste à modifier les pratiques visiblement préjudiciables au succès des organisations, les cultures qui ne nous font pas progresser. Elle consiste à penser à long terme et non à court terme, et à lutter contre les habitudes qui ne sont pas viables. La bonne nouvelle, c’est que certaines organisations changent désormais de cap et priorisent les initiatives en matière de bien-être. Car si vos collaborateurs commettent des erreurs à cause d'un burn-out...c'est toute l'organisation qui en souffre.

 

Révéler notre vraie nature au travail

Le fait d’être en télétravail depuis un an nous a également permis de mieux comprendre la vie de nos collègues. Tout comme les enfants sont souvent choqués de voir leurs professeurs en dehors de l’école (ils n’habitent pas ici ?!), le télétravail nous a permis d’arrêter de voir nos collaborateurs uniquement dans un contexte professionnel. Les enfants, le désordre et les vêtements décontractés nous ont permis de mieux cerner nos collègues et leaders. Cette nouvelle perspective permet de constituer un capital social au niveau de l’équipe, mais également d’enrichir l’organisation dans son ensemble.

Forbes le dit ici : il est important que les employeurs voient désormais leurs effectifs comme des personnes à part entière et non simplement comme des travailleurs. Les organisations ne peuvent plus se focaliser sur la plage de 9 h à 17 h durant laquelle les employés sont au travail, mais doivent avoir une vue d’ensemble. Les résultats de cette approche sont impressionnants : les employeurs qui l’adoptent observent chez leur personnel une amélioration de 23 % de la santé physique et de 17 % de la santé mentale, sans compter une augmentation de 21 % du nombre d’employés exceptionnellement performants. Nous ne saurions trop insister sur ce point : pouvoir venir au travail tous les jours sans le moindre faux-semblant est essentiel. Si cela permet de développer la résilience de nos collaborateurs, alors cette pratique a tout notre soutien.

 

Sortir des zones de confort

L’analyse de la résilience à travers le langage des couleurs témoigne aussi des ajustements que nous avons faits. Au début de la pandémie, nous étions peut être un certain type de leader. Nous devons à présent nous demander si nous le sommes toujours. Ces derniers mois, nous avons tous dû monter en puissance, quitter la zone de confort de notre énergie de couleur dominante et nous adapter au contexte actuel. Pour les leaders, cela peut s’être traduit par le besoin d’ajuster leur style de communication personnel.

Ils ont peut-être dû faire appel à leur énergie Jaune Brillant pour maintenir la motivation et l’énergie de leurs équipes. La compression des budgets les a peut-être obligés à s’appuyer sur le style factuel de leur énergie Bleu Frais. D’autres ont pu faire appel à leur énergie Rouge Ardent pour maintenir l’activité de l’entreprise sur la bonne voie et avancer. Enfin, la compassion de l’énergie Vert Calme peut nous avoir maintenu le lien, quand tout autour de nous s’écroulait. Le monde évolue rapidement, et si nous voulons affronter ce qui nous attend avec résilience, nous devons nous ajuster et nous adapter en permanence. Au cours des prochaines semaines, nous verrons comment développer notre capacité de résilience face aux épreuves, pour l’intégrer activement à notre culture. C’est la seule façon de nous préparer aux
grands moments à venir.

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